Greenyard va payer un demi-million d’euros pour régler les allégations de défaillances de communication concernant la contamination de Listeria dans son usine de légumes surgelés en Hongrie en 2018.
L’épidémie connexe comprenait 54 cas de listériose en Australie, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni, dont 10 décès de 2015 à 2018. Des chercheurs en Angleterre ont constaté que la souche de l’épidémie est restée dans la chaîne des aliments végétaux congelés au Royaume-Uni jusqu’en avril 2019 et a causé un cas de méningite Listeria en Angleterre en février de l’année dernière.
Greenyard a conclu un règlement de 500 000 € (605 000 $) sans accusé de culpabilité auprès de l’Autorité des services financiers et des marchés financiers (FSMA) en Belgique. La FSMA peut accepter un règlement si la partie faisant l’objet d’une enquête a collaboré à l’enquête.
Constatations de chien de garde
Le règlement concerne la divulgation tardive d’informations et la diffusion par Greenyard de détails faux et trompeurs concernant la contamination de Listeria, selon la FSMA.
La FSMA a enquêté sur la communication de Greenyard après que le Bureau hongrois de la sécurité de la chaîne alimentaire (NEBIH) a pris des mesures en juin 2018 à la suite de l’incident de Listeria.
Fin juin 2018, NEBIH a interdit la commercialisation de certains produits congelés de l’usine entre le 13 août 2016 et le 20 juin 2018, et a ordonné le retrait et le rappel de produits. Des produits congelés impliqués ont été distribués dans plus de 110 pays.
Derrière cette décision a été analysé par le Laboratoire de référence de l’Union européenne pour listeria, qui a établi un lien entre la souche de Listeria qui a infecté les gens et celle découverte dans les aliments congelés produits et commercialisés par Greenyard Frozen Hongrie.
Ces résultats ont été révélés dans un rapport anonyme publié début juillet par les autorités européennes et Greenyard a été mis au courant des résultats le même jour que la publication.
Toutefois, l’enquête de la FSMA a révélé que Greenyard n’avait pas divulgué ces renseignements avant 10 jours. L’autorité a déclaré que cela signifie que l’entreprise n’a pas respecté son obligation de publier ces informations dès que possible.
« Un chapitre fermé »
Dans un communiqué publié un jour après l’obtention du rapport, Greenyard a présenté d’une manière « fausse et trompeuse » un certain nombre d’éléments sur la gravité de la situation, selon la FSMA.
L’agence a déclaré que l’entreprise a diffusé des informations qui ont donné, ou étaient susceptibles de donner, des indications fausses ou trompeuses quant au cours de l’action. La FSMA a ajouté que Greenyard savait ou aurait dû savoir que cette information était fausse et trompeuse et, ce faisant, l’entreprise a enfreint les règles.
Greenyard a mené une enquête avec les autorités hongroises et européennes de sécurité alimentaire et des experts indépendants. Cette production a été achevée et la production de l’usine hongroise a été relancée en septembre 2018. En juin 2019, le site a été vendu à Roger & Roger, un producteur de collations de pommes de terre et de maïs.
Les responsables de Greenyard ont déclaré que le règlement permet à l’entreprise de fermer le chapitre sur l’incident et de se concentrer sur son cœur de métier, à la suite d’une transformation de l’entreprise.
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