Le système belge de prévention des risques microbiologiques avant et pendant la récolte de certains aliments a été critiqué par l’organisme de santé et de sécurité de l’UE. Les responsables belges ne sont pas d’accord.

Un audit de la DG Sante a révélé que le programme de la Belgique n’est pas conçu pour identifier les entreprises qui ne disposent pas de mesures pour arrêter le risque de contamination à ces stades de la production d’aliments d’origine non animale (FNAO), qui comprennent les fruits et légumes.

L’audit a eu lieu à la fin d’octobre 2020, mais la pandémie de coronavirus signifie que les conclusions sont basées sur un examen à distance de la documentation et des entretiens vidéo avec des responsables. Il s’agissait du deuxième audit des contrôles officiels sur la FNAO en Belgique. Un rapport de 2015 a formulé une recommandation, mais dans la dernière évaluation, la DG Sante a estimé que les mesures adoptées n’étaient pas suffisantes.

Avant et pendant les problèmes de récolte
L’équipe d’audit a constaté que le système de contrôle officiel n’est pas en mesure de cerner et de corriger les lacunes avant et pendant la récolte de la FNAO et que les vérifications pour les producteurs primaires sont axées sur la récolte après la récolte.

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique n’était pas d’accord avec l’opinion de la DG Sante selon laquelle il n’y a pas de contrôles avant et pendant la récolte. Cependant, l’agence a ajouté qu’elle verra si certains éléments peuvent être améliorés.

« À l’heure actuelle, l’AFSCA estime toujours qu’aucun contrôle officiel approfondi n’est nécessaire aux stades de la production avant et pendant la récolte, en raison du niveau élevé de systèmes d’autocontrôle certifiés et de contrôles officiels et propres en aval. L’AFSCA estime que l’affirmation selon laquelle il n’y a pas de contrôles avant et pendant la récolte est fausse », selon l’agence.

Les auditeurs ont noté que les inspecteurs de la FNAO n’étaient pas au courant des directives de l’UE pour vérifier la façon dont les entreprises effectuent des échantillonnages environnementaux pour détecter Listeria monocytogenes, de sorte que cela ne peut pas être vérifié efficacement par les contrôles officiels.

Les responsables belges ont déclaré que le personnel sera informé des documents, mais qu’ils sont en cours de révision, de sorte qu’un calendrier pour un outil d’apprentissage en ligne mettant l’accent sur Listeria dépendra de la date de publication des nouvelles versions.

La vérification a permis de constater que l’enregistrement des producteurs n’inclut pas le type de culture cultivée, ce qui empêche l’identification des producteurs primaires qui ont des cultures à risque élevé comme les baies molles et les légumes-feuilles.

Les différents niveaux de risque pour différents produits ne sont pas pris en compte. Les légumes verts feuillus, les baies molles, les baies congelées et les légumes congelés sont dans la même catégorie que les pommes de terre et autres légumes destinés à être consommés après la cuisson. Pour le plan fondé sur les risques dans le même groupe de produits, des facteurs tels que la taille de l’exploitation et le volume de production ne sont pas non plus inclus.

Lacunes en matière d’information
Le DG Sante a déclaré que le système de contrôle officiel fondé sur les risques pour la FNAO était affaibli parce que les informations sur les producteurs primaires étaient insuffisantes pour tenir compte des risques plus élevés de contamination microbienne de certains produits.

En outre, les inspections de l’hygiène alimentaire ne comprennent pas de mesures spécifiques visant à prévenir les risques microbiologiques pendant les étapes de production avant la récolte et la récolte.

Le système de contrôles propres certifiés par un organisme de certification tiers pourrait atténuer le risque de l’absence de contrôles officiels avant et pendant la récolte. Pour les producteurs primaires, ces systèmes sont volontaires et seulement environ 50 pour cent des 21 500 en ont.

Des contrôles tels que la présence et l’utilisation d’installations de lavage des mains et de toilettes et la protection des champs contre l’accès des animaux et les ravageurs ne sont pas prévus par le système et ne sont pas mis en œuvre par les inspecteurs, même pour les cultures jugées à haut risque. L’AFSCA a déclaré qu’il était « impossible » d’empêcher l’accès des animaux aux champs ouverts et « non réaliste » de les protéger des excréments d’oiseaux.

Les contrôles officiels sont effectués par du personnel qualifié avec l’aide d’outils informatiques et de listes de contrôle ainsi que des non-conformités détectées sont suivies. Un plan de surveillance microbiologique est en place et la capacité du laboratoire a été un autre point positif.

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