La France veut augmenter de 40% d’ici à 2022 la superficie consacrée à la culture d’espèces végétales riches en protéines grâce à sa nouvelle stratégie nationale sur les protéines, a déclaré hier (1er décembre) le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie.

Actuellement, près d’un million d’hectares Français terres agricoles sont cédés à des cultures comme le soja, les pois, les légumineuses, la luzerne et les légumineuses. Le Français gouvernement veut ajouter 400 000 hectares supplémentaires d’ici deux ans. D’ici 2030, « la surface [area] sera doublé pour atteindre 8% de la surface agricole utile, soit 2 millions d’hectares « , indique la stratégie.

M. Denormandie a révélé qu’il serait soutenu par un budget consacré de 100 millions d’euros dans le cadre du plan « France Relance », une feuille de route pour la « refonte sociale, économique et écologique » qui verra 1,2 milliard d’euros dépensés pour « construire la France de 2030 ». L’argent sera consacré à l’organisation du secteur aval, à la recherche et au développement, à l’achat de semences et à la promotion de la consommation de légumineuses au niveau des consommateurs.

Pour la souveraineté et la durabilité

M. Denormandie a déclaré que le plan, le résultat d’un processus de consultation d’un an, reflète la nécessité de promouvoir Français l’indépendance agroalimentaire.

« La France est la première puissance agricole d’Europe et pourtant notre dépendance vis-à-vis des importations reste trop grande. Ma priorité est claire : nous devons… regagner la souveraineté agroalimentaire, et cela ne peut se faire sans le développement d’Français production de protéines végétales »,il a commenté.

M. Denormandie a laissé entendre que la France n’était pas « suffisamment autonome » dans la production de protéines végétales. Par exemple, selon les données du Ministère de l’agriculture, le pays produit la moitié des matières riches en protéines nécessaires à l’alimentation animale.

Le ministère a déclaré que la stratégie est donc « d’abord et avant tout » une question de souveraineté qui vise à réduire la dépendance à l’égard des marchés mondiaux, et en particulier l’importation de protéines végétales sud-américaines telles que le soja. La France importe 4.8m tonnes de soja chaque année pour l’alimentation animale.

Cela signifie que les importations de protéines végétales sont également un « défi environnemental », a suggéré le ministère de l’Agriculture, notant que ces importations peuvent être liées à la déforestation, à la dégradation des forêts et à la destruction des écosystèmes naturels dans certains pays producteurs.

En effet, de nouvelles données en provenance du Brésil cette semaine suggèrent que la déforestation en Amazonie s’accélère. L’Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE) a publié les derniers chiffres pour la période du 1er août 2019 au 31 juillet 2020. La déforestation en Amazonie a augmenté de 9,5% par rapport à l’année dernière. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2008 : 11 088 km² ont été détruits, soit 626 m d’arbres coupés.

Dans le même temps, a suggéré le Ministère, la culture des légumineuses favorise la biodiversité et améliore la santé des sols par la « fixation » de l’azote. Les légumineuses se développent dans une relation symbiotique avec les bactéries vivant dans le sol. Les bactéries prennent l’azote de l’air et le fixent dans le sol, alimentant les légumineuses. En échange, la plante fournit des glucides aux bactéries.

Politique agroalimentaire verte ou greenwashing ?

La stratégie a été saluée par le Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale (SNIA), qui représente le Français de nutrition animale.

« Notre intérêt collectif est en effet de renforcer la dynamique de Français production végétale-protéique »,Le président de la SNIA, François Cholat, a commenté.

La production nationale de protéines végétales améliorera la durabilité de la nutrition animale et, à son tour, la production de protéines animales, a-t-on suggéré.

« [The French] le secteur de la nutrition animale est fortement investi dans la durabilité de ses approvisionnements et le développement des protéines végétales en France y contribuera sans aucun doute », Cholat a dit.

Toutefois, Greenpeace France a rejeté le plan du gouvernement comme un peu plus que du greenwashing parce qu’il ne répond pas à ce que le groupe de campagne environnementale considère comme une faille fondamentale dans le système de production : une dépendance excessive à l’égard des protéines animales.

Pointant du doigt la déforestation en Amazonie, cécile Leuba, directrice de campagne forêts, a insisté : « La France a sa part de responsabilité dans cette catastrophe environnementale. »

Elle a souligné que les « beaux discours » du président Emmanuel Macron engageant la France dans des aspirations respectueuses de l’environnement n’ont eu « aucun effet » en raison de l’absence de « moyens et d’ambition ».

« La question de la déforestation importée est intimement liée à notre modèle d’agriculture industrielle et à la surproduction et à la surconsommation de viande, d’œufs et de produits laitiers »,a poursuivi Leuba.

Dans la stratégie pour les protéines végétales, l’objectif déclaré est de lutter contre la « dépendance totale aux protéines de nos fermes », a-t-elle suggéré. « Malheureusement, la question de la surproduction de viande, d’œufs et de produits laitiers a été complètement mise de côté. Tant que le gouvernement refuse de s’attaquer à cette question, nous pouvons déjà dire que cette stratégie sera condamnée.

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