L’Italie est le septième producteur de porc de l’Union européenne. Avec environ 8,9 millions de porcs à travers le pays, l’association agricole Confagricoltura estime que l’industrie porcine italienne vaut 8 milliards d’euros.

Cette même industrie sera désormais en état d’alerte depuis que des cas de peste porcine africaine (PPA) ont été identifiés dans les régions du nord-ouest du Piémont et de la Ligurie le mois dernier. Au dernier décompte, quatre sangliers de ces régions étaient porteurs de la maladie.

L’Italie a mis en place de nouvelles mesures pour empêcher la propagation.

La menace de la peste porcine africaine

La PPA est causée par un virus qui ne peut pas être transféré à l’homme. Chez les porcs sauvages et domestiques, l’infection par la PPA est souvent mortelle et, sinon, le virus entraîne généralement une maladie aiguë et grave. Aucun remède ou vaccin n’est disponible.

Bien que des cas de PPA aient été identifiés dans un bon nombre de pays à travers le monde – le virus aurait tué des centaines de millions de porcs dans le monde – il est surtout connu pour son impact sur l’industrie porcine chinoise.

Depuis 2018, lorsque la Chine a signalé son premier cas de PPA, la maladie virale hautement contagieuse a balayé le pays. La société d’études de marché Gira estime que la production de porc du pays a diminué d’environ 27 millions de tonnes entre 2018 et 2019.

La Chine sert d’exemple de ce qui pourrait mal tourner lorsque la propagation ne peut pas être contenue.

L’Italie interdit la chasse dans les régions touchées

C’est une priorité pour l’Italie qui, en réponse aux cas récents, a pris des mesures.

Plus particulièrement, le pays a interdit la chasse et un certain nombre d’autres activités de plein air dans les régions touchées du nord-ouest. L’exception à la règle est la chasse ciblée au sanglier, qui pourrait servir à contrôler leur nombre et à surveiller la propagation de la maladie.

La chasse aux champignons et aux truffes a également été interdite, ainsi que la pêche, le vélo et la randonnée dans les 114 zones rurales des régions. L’interdiction prend effet immédiatement et sera appliquée pour les six prochains mois.

Si la situation s’aggrave, la Commission a mis en place un certain nombre de systèmes de soutien. L’UE a cofinancé un soutien lié à la prévention, à la surveillance, au contrôle et à l’éradication de maladies animales telles que la PPA, qui peut être fourni au titre du règlement relatif au programme pour le marché unique.

En outre, les États membres peuvent activer des mesures pour lutter contre les maladies animales, accroître la biosécurité et soutenir les agriculteurs dans le cadre de leurs programmes de développement rural. Selon la Commission, des indemnisations liées à des maladies animales sont également possibles dans le cadre des règles en matière d’aides d’État.

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