Les autorités suisses n’ont pas été en mesure de trouver ce qui se cachait derrière une augmentation des infections à l’hépatite E qui ont touché plus de 100 personnes en 2021.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a enregistré une augmentation des cas de virus de l’hépatite E (HEV) entre janvier et mai 2021.

Au total, 105 cas ont été signalés dans l’ensemble du pays, soit près du triple du nombre par rapport à la même période des années précédentes. Plus d’hommes que de femmes ont été touchés et les patients étaient âgés de 18 à 87 ans. Au total, 29 personnes ont été hospitalisées avec ou à la suite d’une infection à VHE et deux sont décédées.

Lien possible avec le porc
Une enquête menée par l’OFSP, également connue sous le nom d’OFSP, BAG et UFSP, comprenait une étude cas-témoins et une analyse des denrées alimentaires, mais aucune source n’a pu être identifiée.

Cependant, il a été démontré que les infections étaient causées par un sous-type de VHE que l’on trouve chez les porcs en Suisse. Plus de la moitié des cas ont été détectés à la suite de dons de sang et près d’un tiers étaient asymptomatiques.

Parmi les patients, trois groupes de cas liés ont été identifiés, dont 16 appartenant au premier groupe, neuf au deuxième et six au troisième, tandis que 14 échantillons n’étaient associés à aucun groupe.

De mi-avril à fin mai, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a testé les produits carnés, en particulier le porc cru, le foie de porc cru et la viande de cerf crue, pour l’hépatite E. Sur 198 échantillons, deux foies de porc et trois saucisses étaient positifs. Le séquençage des isolats de virus à partir d’aliments s’est avéré difficile, mais aucun des résultats positifs au foie de porc ne correspondait à ceux provenant d’échantillons humains.

L’OSAV examine si d’autres mesures ou recommandations concernant la préparation et la production de viande sont nécessaires à la suite de l’enquête.

Les autorités conseillent aux personnes dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent d’une maladie du foie, aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux enfants de ne pas manger de porc ou de viande de sanglier crus ou insuffisamment cuits.

Les symptômes de l’hépatite E peuvent inclure la fatigue, un manque d’appétit, des douleurs à l’estomac, des nausées et une jaunisse. Cependant, de nombreuses personnes, en particulier les jeunes enfants, ne présentent aucun symptôme. Ils apparaissent généralement de deux à six semaines après l’exposition au virus.

Modèle de l’hépatite E
Pendant ce temps, un modèle pour prédire l’inactivation thermique du VHE a été publié par la Food Standards Agency (FSA).

L’Université calédonienne de Glasgow, Campden BRI, Jorvik Food Safety Services et l’Université de Strathclyde faisaient partie du projet.

L’infection par l’hépatite E est un problème émergent au Royaume-Uni et il existe des preuves suggérant une association avec des produits de porc insuffisamment cuits. Il n’existe pas de méthode normalisée pour évaluer la stabilité du VHE qui peut être présent dans les aliments pendant les processus de cuisson ou de méthode appropriée pour détecter uniquement le VHE intact qui peut causer une infection.

Les preuves publiées suggèrent que le chauffage a un impact sur le VHE, mais il existe une incertitude sur la survie du virus dans une gamme de temps et de températures de cuisson et dans différents aliments.

Le conseil minimum est de cuire les aliments à une température interne de 70 degrés C pendant deux minutes. Les données montrent que le VHE est plus résistant que prévu et que la cuisson à 70 degrés C à 75 degrés C (158 degrés F à 167 degrés F) peut ne pas éliminer complètement le virus. Cependant, on ne sait pas s’il est encore infectieux.

Le modèle créé peut aider à prédire la quantité de virus qui sera dégradée au cours d’une période donnée et avec la cuisson à une certaine température. Il peut être adapté lorsque des progrès ont été réalisés dans la mesure de l’infectiosité du VHE dans les aliments.

Le modèle peut être utilisé pour éclairer les évaluations des risques, les conseils de la FSA aux consommateurs et les mesures de contrôle dans les systèmes de gestion de la sécurité alimentaire dans l’industrie.

(Pour vous abonner gratuitement à Soya75, cliquez ici.)

LAISSER UNE RÉPONSE

Vous avez entré une adresse e-mail incorrecte!
Veuillez entrer votre nom ici