Le délai de la consultation a été qualifié de « franchement stupéfiant » par le FDF, qui a demandé plus de détails dans la proposition d’interdire la publicité d’aliments malsains, ainsi qu’une réunion au numéro 10 pour discuter de la voie à suivre.

Le gouvernement britannique a-t-il précipité sa proposition d’interdire la publicité sur la malbouffe ?

Certains des principaux fabricants d’aliments du Royaume-Uni ont écrit une lettre ouverte au Premier ministre britannique Boris Johnson, l’accusant, lui et son gouvernement, de ne pas tenir compte des preuves alors qu’il lamentait d’une consultation publique sur l’interdiction de la publicité pour les aliments malsains.

Si la proposition est faite, alors tous les fabricants d’aliments riches en matières grasses, en sucre et en sel (HFSS) ne seraient pas autorisés à promouvoir leurs produits en ligne. Le gouvernement affirme que les enfants sont exposés à 15 milliards d’annonces HFSS par an, affirmant que cela peut avoir un impact sur les préférences alimentaires à long terme ainsi que d’encourager la quantité d’aliments HFSS enfants mangent à court terme.

Mais la Food and Drink Federation (FDF), qui a envoyé la lettre ouverte au nom de certaines des plus grandes marques du Royaume-Uni, dont Kellogg’s, Haribo et Britvic, conteste fermement la proposition du gouvernement.

Il est dit que même si l’industrie alimentaire appuie la volonté d’une alimentation plus saine, elle croit que le calendrier du régime actuel est beaucoup trop court. Le gouvernement veut introduire les restrictions à la publicité d’ici la fin de 2022, mais la période de consultation devrait prendre fin dans seulement six semaines. Le FDF a qualifié cela de « franchement étonnant » – ajoutant que l’échéance n’a pas donné à l’industrie suffisamment de temps pour répondre.

La critique ne s’est pas terminée là. Le FDF affirme que ses membres utilisent des « outils en ligne sophistiqués » qui dirigent les annonces HFSS aux adultes, plutôt qu’aux enfants (bien qu’il n’ait pas élargi sur ce qu’ils étaient). La lettre accuse le gouvernement de ne pas tenir compte de ces éléments de preuve, bien qu’il ait affirmé qu’il avait été montré ces outils « à plusieurs reprises ».

Il y a certainement un sentiment de trahison ressenti par les FDF et les fabricants d’aliments. La lettre affirme que l’industrie alimentaire a joué un « rôle indispensable dans l’alimentation de la nation pendant la crise covid-19 » et affirme que « nous sommes fiers que le public ait connu peu de perturbations malgré les conditions très réelles et difficiles auxquelles nous avons été confrontés ». Le fait d’être frappé par un projet de loi potentiel qui pourrait changer l’ensemble de l’industrie après tous ces efforts aurait pu contribuer au mauvais sentiment qui est évident dans sa lettre.

Toutefois, le gouvernement insiste sur le fait que les mesures proposées en matière de publicité sont les bonnes pour protéger la santé publique. Matt Hancock, secrétaire à la Santé et aux Soins sociaux, a déclaré : « Je suis déterminé à aider les parents, les enfants et les familles du Royaume-Uni à faire des choix plus sains quant à ce qu’ils mangent.

« Nous savons qu’à mesure que les enfants passent plus de temps en ligne, les parents veulent être rassurés de ne pas être exposés à des publicités faisant la promotion d’aliments malsains, ce qui peut avoir une incidence sur les habitudes alimentaires à vie.

« Il s’agit d’une mesure de premier plan mondial pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui en matière d’obésité, mais elle s’attaquera également à un problème qui ne fera que prendre de l’importance à l’avenir. »

Il affirme que le public britannique est derrière les restrictions de publicité, avec un supposé 72 pour cent soutenant l’interdiction des publicités HFSS avant 21 heures à la télévision, et 70 pour cent soutenant un bassin versant de 21 heures en ligne.

Bien que le FDF ne conteste pas l’approche du gouvernement en matière d’«élaboration de politiques fondées sur des données probantes », il conclut que les éléments de preuve « manquent à la fois de détails et d’efficacité ». Selon les propositions actuelles, le FDF affirme que les annonces pour tout, du chocolat aux rouleaux de saucisses seraient interdites. Il se demande si le gouvernement a vraiment l’intention d’interdire à une entreprise de gâteaux de mariage d’afficher ses produits en ligne.

Il semble toutefois y avoir une volonté de coopérer sur cette question. Le FDF a conclu sa lettre en renforçant son soutien pour « conduire à un changement d’étape dans les taux d’obésité », mais il a exhorté le gouvernement à prolonger le délai de la consultation. Une réunion au numéro 10 a également été demandée, afin de discuter d’une solution qui pourrait convenir aux deux parties, et d’éviter des interdictions complètes et « d’autres restrictions inutiles ».

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