Français autorités sanitaires ont publié un rapport sur une épidémie d’E. coli en 2019 liée au fromage au lait cru.

Il s’agissait de la troisième flambée liée au fromage au lait cru dans le pays au cours de l’année écoulée, selon Santé publique France. Il est également considéré comme une épidémie de syndrome hémolytique urémique (SHU). Le SHU est un type de rein souvent associé aux infections à E. coli.

L’e. colioutbreak a incité les autorités de santé publique à renforcer les messages sur le risque associé à la consommation de produits laitiers crus non pasteurisés par de jeunes enfants.

En une semaine d’avril 2019, sept cas de SHU pédiatrique ont été signalés à Santé publique France, contre moins de 10 par mois en avril, historiquement.

L’éclosion d’E. coli (STEC) productrice de toxines shiga (STEC) s’est déclarée de mars à la mi-mai. Au total, 19 cas ont été identifiés, dont 18 confirmés, dont 17 avaient le SHU et ont été hospitalisés. Un enfant et un adulte n’avaient que la diarrhée. Des cas de HUS, huit ont eu des complications neurologiques.

Le patient le plus âgé était âgé 63 mais tous les autres étaient plus jeunes que 5 ans. Le plus jeune avait 6 mois. Le fait que presque tous les cas se trouvaient dans le groupe d’âge des moins de 5 ans suggère un faible niveau de contamination, plus susceptible d’affecter les jeunes enfants, selon Santé publique France.

Les patients vivaient dans huit régions de France et 53 % étaient des femmes. Pour 18 cas, une souche de STEC O26 avec les gènes stx2 et eae a été isolée.

Origine de la contamination inso reste inconnue
La consommation de fromage Saint-Félicien et/ou Saint-Marcellin a été signalée pour 15 des 18 patients confirmés soit par eux, soit par leur cercle familial. Traceback a identifié La Fromagerie Alpine, basée dans la Drôme en France, comme le producteur commun.

Dans sept cas, l’achat de fromages incriminés a été inscrit sur les cartes de fidélité. Pour les autres, les fromages ont été vendus sur le lieu d’achat cité par les familles lors des entretiens.

Les enquêtes menées à la fromagerie et auprès des fournisseurs de lait n’ont pas permis d’identifier l’origine de la contamination. Tous les échantillons alimentaires et environnementaux du producteur étaient négatifs. Cela comprenait l’échantillonnage de 167 fromages et du lait à partir de 10 cuves. Des fromages ont été distribués dans 33 pays, mais aucun cas supplémentaire n’a été signalé.

Fin avril, la production complète de La Fromagerie Alpine a été rappelée en raison des premiers résultats des investigations épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité. La production de fromage au lait cru a été suspendue et le lait a été envoyé pour pasteurisation. À partir de la mi-mai, l’entreprise a été autorisée à redémarrer la commercialisation des fromages au lait thermized, qui utilise une température plus basse pendant une période plus courte que la pasteurisation. La production normale de fromage a été autorisée à reprendre à la fin du mois d’août.

Les autorités ont vérifié le respect des bonnes pratiques d’hygiène par les producteurs de lait et analysé les filtres à lait d’une trentaine de producteurs qui approvisionnaient l’entreprise. E. coli a été trouvé deux fois, mais il n’était pas lié à la souche de l’éclosion.

En début d’année, Santé publique France a publié un rapport sur une autre flambée de STEC O26 en mars à mai 2018 liée au reblochon au lait cru produit par Chabert. Il a impliqué 14 patients plus jeunes que l’âge de 5 avec 13 développant HUS et un décès.

Niveaux de SHU les plus élevés enregistrés
Par ailleurs, 168 cas de SHU pédiatrique ont été signalés à Santé publique France en 2019, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis le début de la surveillance en 1996 et contre 154 en 2018 et 164 en 2017.

L’incidence est la plus élevée chez les enfants de moins de 3 ans et diminue avec l’âge.  Une augmentation estivale est observée chaque année, selon les fonctionnaires. La durée du séjour à l’hôpital est disponible pour 45 patients et s’est étendue de un à 30 jours.

L’incidence élevée en 2019 s’explique en partie par l’épidémie de STEC O26 en relation avec la consommation de fromage au lait cru.

L’incidence régionale montre une disparité importante chaque année. L’année dernière, les taux les plus élevés ont été en Corse, auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Ces deux dernières régions ont été particulièrement touchées par l’épidémie d’O26.

Comme en 2018, le sérogroupe le plus fréquent était o26, avec un total de 62 cas en 2019, suivi de l’O80 dans 21 cas et o157 10 fois.

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