La CJUE a annoncé la décision au début du mois, qui voit des insectes entiers tomber en dehors du règlement (CE) n° 258/97 sur les aliments nouveaux.

Alors que la nouvelle législation sur les aliments (règlement (CE) n° 2285/2015) – appliquée le 1er janvier 2018 – précise déjà que des insectes entiers sont soumis à l’autorisation de l’UE depuis 2018, le texte juridique précédent n’imposait pas cette obligation.

La décision de la CJUE clarifie maintenant cette incertitude pour les producteurs d’insectes en activité avant 2018.

« Cette décision est importante car elle peut mettre fin à l’incertitude à laquelle les producteurs d’insectes qui ont commercialisé des produits avant le 1er janvier 2018 ont été confrontés », a confirmé le Secrétaire général de la Plate-forme internationale pour les insectes pour l’alimentation et l’alimentation animale (IPIFF), Christophe Derrien.

Alors, qu’est-ce que cette décision va changer pour les producteurs d’insectes en Europe? Les opérateurs qui auraient commercialisé de tels produits, conformément aux règles de l’UE en matière de sécurité alimentaire, peuvent poursuivre leurs activités jusqu’à l’entrée en vigueur des premières nouvelles autorisations alimentaires, comme le permet la nouvelle législation européenne sur les aliments nouveaux, a expliqué l’IPIFF.

Dans certains États membres, les producteurs se sont vu refuser cette possibilité, a poursuivi l’organe d’adhésion, en raison de l’incertitude juridique. « Cette décision précise donc maintenant que ces mesures n’étaient pas justifiées », le Secrétaire général a ajouté.

Ce jugement est indéniablement une « étape importante » pour le développement du secteur européen des insectes comestibles. Toutefois, Bastien Rabastens, membre du Comité exécutif de l’IPIFF, a souligné que les nouvelles autorisations alimentaires demeurent l’étape la plus cruciale vers l’accès large aux produits comestibles pour les insectes.

L’IPIFF a dit espérer que les premiers avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) seront adoptés et publiés dans les semaines à venir. « Ces avis devraient ouvrir la voie aux premières autorisations de « nouveaux aliments » attendues à la mi-2021 », a poursuivi Rabestens.

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