Les pays ont abordé 10 nouvelles préoccupations commerciales lors d’une récente réunion d’un comité de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les sujets abordés lors de la réunion de la commission des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) les 25 et 26 mars ont été soulevés par l’Inde, la Chine, le Pérou, la Turquie et le Mexique et comprenaient les produits animaux et végétaux, les pesticides et les niveaux maximaux de résidus (LMR).

Avec plus de 230 délégués présents à distance, les membres ont soulevé 46 questions commerciales, dont 11 pour la première fois.

Nouvelles préoccupations commerciales
L’Inde s’est dite préoccupée par le nouveau format de certificat de santé proposé par la Chine pour les importations de crevettes, les restrictions imposées par la Chine aux importations de viande bovine, les restrictions mexicaines à l’importation de piment séché et les mesures commerciales russes sur les exportations de poisson et de produits de la pêche vers l’Union douanière eurasienne.

Le Pérou, la Colombie et le Costa Rica se sont dits préoccupés par le retard du Panama dans le renouvellement des autorisations pour les usines de pêche et d’élevage. Le Mexique, la Colombie et le Pérou se sont également dits préoccupés par le retard de l’Autorité panaméenne de sécurité des aliments (AUPSA) à renouveler les autorisations pour les usines mexicaines qui exportent des produits bovins et des sous-produits.

La décision de la Corée d’imposer la certification obligatoire de point d’analyse des dangers et de contrôle critique (HACCP) pour le kimchi importé a attiré l’attention de la Chine. Le kimchi, un aliment coréen traditionnel, est un mélange épicé de légumes fermentés avec du chou, des oignons et parfois du poisson assaisonnement à l’ail, aux poivrons rouges et au gingembre.

La Turquie a remis en question la décision de l’Arabie saoudite en novembre 2020 de cesser temporairement l’importation de produits animaux en provenance du pays et la Chine a soulevé la question de la suspension par le Mexique de ses importations de crevettes congelées.

Problèmes liés au coronavirus
Le Secrétariat de l’OMC a fait le point sur les questions COVID-19 et SPS, avec 86 notifications sps et autres communications liées à la pandémie soumises par les Membres.

Certains se sont dits préoccupés par les exigences en matière d’essais et de certification des produits alimentaires importés mis en œuvre par d’autres Membres et ont demandé qu’ils partagent des données, des études ou des évaluations des risques.

L’Union européenne a souligné les évaluations de l’OMS, de la FAO et d’autres, qui n’ont trouvé aucune preuve que les aliments étaient une source de COVID-19, et s’est dite préoccupée par le fait que certains Membres exigent des tests et des certificats pour les produits alimentaires importés. L’UE a demandé aux Membres avec de telles mesures de partager leurs données et leurs études qui les expliqueraient comme valides et proportionnées.

La Suisse s’est également dite préoccupée par les exigences supplémentaires de certains pays en matière d’importation de produits alimentaires, y compris les tests, les inspections et les certificats, sans partager les évaluations des risques sur lesquelles elles étaient fondées.

En novembre 2020, les États-Unis et le Canada ont exhorté la Chine à retirer les restrictions liées au COVID-19 en place depuis juin 2020. L’Australie, le Brésil, le Paraguay, le Royaume-Uni et le Mexique ont appuyé l’appel.

La Chine a fait état de recherches montrant que le virus pouvait survivre dans des conditions de basse température et que les pays avaient connu des grappes covid-19 dans les entreprises alimentaires, cela a montré que le virus SRAS-CoV-2 pouvait contaminer les aliments ou les emballages. Elle a ajouté que le virus avait été détecté sur l’emballage et les contenants de crevettes blanches importées et d’ailes de poulet.

Entre-temps, l’Indonésie a pris des mesures pour s’assurer que les produits de la pêche étaient sûrs pour la consommation grâce à des essais et a demandé aux Membres de partager leur expérience dans la prévention du COVID-19 dans ces produits. Un responsable indonésien a ajouté qu’il avait adopté une approche fondée sur le risque et qu’il suivait les directives de l’OMS et de la FAO.

La prochaine réunion du Comité SPS est prévue du 15 au 16 juillet 2021.

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