L’autorité belge de sécurité alimentaire a dû intervenir moins cet été dans les camps de jeunes à la suite d’une intoxication alimentaire.

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (FASFC) est intervenue deux fois dans les camps de jeunes à la suite d’incidents liés à une intoxication alimentaire en 2020, soit quatre fois moins que les trois années précédentes.

L’agence a indiqué que cela était probablement dû à une attention accrue à l’hygiène pendant la pandémie de coronavirus ainsi qu’au soutien et à la formation sur les bonnes pratiques d’hygiène.

Bacillus cereus et norovirus
Le premier incident a impliqué 12 personnes malades et Bacillus cereus a été trouvé dans les restes de nourriture. Le second a laissé 14 personnes malades et a été causée par le norovirus.

En 2019, sur les centaines de camps organisés en Belgique, le FASFC a été appelé huit fois avec la moitié des incidents causés par le norovirus.

Les camps de jeunes ne font généralement pas partie du programme d’inspection de la FASFC, mais l’agence sensibilise et forme les organisations de jeunes afin que les camps d’été soient sécuritaires.

Le FASFC, connu dans Français sous le nom d’AFSCA et néerlandais comme FAVV, mène depuis des années des campagnes de sensibilisation pour les jeunes et les membres du personnel de ces camps. En cas d’incident, les responsables de l’agence se tentent de déterminer l’origine de la contamination collective et d’éviter que d’autres enfants ne tombent malades.

Il s’agit notamment de faire une enquête pour savoir quel était le dernier repas mangé, l’origine de la nourriture et de l’eau, et la méthode de stockage des denrées alimentaires. Ils veillent également à ce que les bonnes pratiques d’hygiène soient connues et respectées. S’il y en a, les échantillons de repas restants sont prélevés et analysés.

Chiffres de l’épidémie
Dans le même temps, le nombre de rappels de produits est resté stable en 2019 après une augmentation l’année précédente, selon le rapport annuel de la FASFC.

En 2019, 153 rappels de produits et 86 avertissements ont été publiés sur le site web de l’agence, soit un total de 239 contre 220 en 2018. Listeria est restée importante dans les rappels de produits, avec de grandes quantités de produits à base de viande retirés du marché en Belgique et dans toute l’Europe.

En septembre 2019, 203 personnes ont été épilrables à l’école de tourisme et d’hôtel Etheuralie de Bruges. Les œufs utilisés en préparation de sauce tartare ont été soupçonnés d’être à l’origine de la contamination. La bactérie Salmonella pourrait être détectée dans les restes de sauce, mais pas dans les restes d’œufs.

Les œufs provenaient d’Espagne et les autorités espagnoles ont inspecté la ferme concernée et analysé les œufs. Ils se sont avérés contaminés par Salmonella et la souche était la même que celle trouvée chez les patients.

Au total, 571 foyers ont été signalés et 2 457 personnes sont tombées malades et 28 ont été hospitalisées, mais aucun décès n’a été signalé, selon les données de Sciensano, l’Institut belge de la santé. Il n’a été possible d’identifier le véhicule alimentaire que dans une autre éclosion, en plus de l’exemple des œufs ci-dessus, et c’était une éclosion de Salmonella causée par le lait.

Alors que l’agent pathogène était inconnu dans 555 éclosions, Salmonella a causé cinq avec 216 malades et six admis à l’hôpital, norovirus était responsable de trois avec 41 cas et Listeria monocytogenes deux avec quatre cas et deux hospitalisations. Bacillus cereus, Campylobacter et E. coli O157 ont tous causé une éclosion. Plus de 70 pour cent des flambées étaient liées au secteur de l’Horeca, ou service alimentaire.

Fraude alimentaire et RASFF
L’Unité nationale d’enquête (UNE) de l’AFSCA est chargée de la prévention, de la détection et de l’arrêt de la fraude dans le pays. En 2019, l’UNE a enregistré 1 331 cas administratifs contre 711 en 2017 et 712 en 2018, dont l’ouverture de plus de 700 enquêtes.

L’UNE a également travaillé avec les autorités néerlandaises sur l’étiquetage des fruits et légumes, l’abattage des volailles et la fraude dans le secteur de la pomme de terre et les autorités bulgares sur la fraude à la viande.

En 2019, 4 000 rapports ont été faits par tous les États membres de l’UE via le Système d’alerte rapide pour l’alimentation humaine et animale (RASFF), pour les produits susceptibles de présenter un risque pour l’homme ou l’animal et 224 en provenance de Belgique, en légère baisse par rapport aux 240 en 2018. Près d’un quart des notifications notifiées en 2019 par la Belgique étaient dues à des micro-organismes pathogènes.

La FASFC a effectué 68 684 tests par échantillonnage en 2019 et 97,3 % d’entre eux étaient conformes, comparativement à 96,5 % de plus de 70 000 échantillons en 2018. La viande était le produit le plus conforme suivi du fromage.

Le Comité scientifique de la FASFC a un symposium annuel et celui de cette année est prévu pour le 1er décembre sur le thème « Animaux sans maladie : l’avenir de la chaîne de production animale ? »

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