L’année dernière, sept pays européens ont uni leurs forces pour intensifier l’utilisation de l’étiquette nutritionnelle Nutri-Score sur le devant de l’emballage.

Dans le cadre de cette initiative, le groupe d’États membres – composé de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, du Luxembourg, des Pays-Bas, de l’Espagne et de la Suisse – a créé le comité scientifique du Nutri-Score (ScC).

La gouvernance transnationale a été chargée de mettre à jour l’algorithme de l’étiquette nutritionnelle avant-champ (FOP). Et maintenant, les recommandations du ScC sont là.

Les directives diététiques informent les mises à jour

Nutri-Score classe les aliments de -15 pour les produits « les plus sains » à +40 pour ceux qui sont « moins sains ». Sur la base de ce score, le produit reçoit une lettre avec un code correspondant: du vert foncé (A) au rouge foncé (F).

La Commission prévoit de proposer un système d’étiquetage nutritionnel FOP harmonisé et obligatoire d’ici la fin de l’année, dans le but de permettre aux consommateurs de faire des choix alimentaires sains. Nutri-Score n’a pas été exclu de la controverse.

Le ScC avait déjà rendu public que, dans l’ensemble, il juge que l’algorithme Nutri-Score fonctionne « bien ». Pourtant, son dernier rapport – voté et accepté à l’unanimité le 29 juin – suggère que des améliorations peuvent être apportées.

Celles-ci visent à améliorer la capacité du Nutri-Score à classer la qualité nutritionnelle des produits dans certains groupes d’aliments conformément aux recommandations nutritionnelles adoptées dans les pays européens.

Serge Hercberg, professeur de nutrition à la Faculté de médecine de l’Université de Sorbonne Paris Nord, et dont les travaux ont servi de base à SantéPublique FranceNutri-Score, a salué les recommandations.

« Le comité scientifique européen, composé d’experts indépendants, a réalisé un excellent travail fondé sur la science et la santé publique. Les changements proposés s’appuient sur des analyses scientifiques rigoureuses et des tests effectués sur diverses bases de données nationales. a-t-il déclaré à Soya75.

« Toutes ces recommandations sont très utiles et importantes, permettant d’améliorer les performances et de renforcer l’efficacité du Nutri-Score. »

Comment l’algorithme doit-il être modifié ?

Bien que les modifications recommandées varient, elles visent toutes à mieux aligner l’étiquette nutritionnelle sur les recommandations diététiques.

Dans l’algorithme principal, par exemple, les changements suggérés visent à améliorer la différenciation entre les aliments en fonction de la teneur en sel ou en sucre.

Le ScC a également proposé une modification pour améliorer la différenciation entre les aliments à grains entiers riches en fibres et les aliments raffinés.

Dans le volet « fruits, légumes, légumineuses », la commission a voté sur la suppression des noix et des huiles des ingrédients. Au lieu de cela, les noix et les graines seraient incluses dans le composant « graisses, huiles, noix et graines ».

Dans ce même composant, une meilleure classification pour les huiles à faible teneur en graisses saturées (par exemple l’olive, la noix, le colza) devrait être établie, a noté le ScC.

Une meilleure différenciation entre les produits laitiers sucrés et non sucrés et entre les différents types de fromages a également été recommandée. Tout comme une meilleure classification pour les poissons gras, pour aider les consommateurs à identifier ces aliments comme « sains ».

L’algorithme Nutri-Score sera modifié en fonction de ces recommandations dans un « avenir proche », a expliqué Hercberg.

« Le comité directeur de Nutri-Score a déclaré… que la date d’entrée en vigueur du nouvel algorithme donnera aux opérateurs suffisamment de temps pour mettre en œuvre le nouveau label. »

Entre-temps, le ScC travaille sur des changements proposés à l’algorithme Nutri-Score pour les boissons. Les résultats sont attendus avant la fin de l’année.

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