Un projet financé par l’UE visant à renforcer la sécurité alimentaire des nourrissons dans l’Union européenne et en Chine a commencé.

Le projet Safe Food for Infants in the EU and China (SAFFI) devrait se poursuit jusqu’à la fin du mois d’août 2024 et implique des universités, des autorités de sécurité alimentaire, des entreprises d’aliments pour nourrissons et des PME technologiques et scientifiques. Le financement de l’UE dans le cadre du projet Horizon 2020 s’élève à près de 4 millions d’euros (4,9 millions de dollars) pour un budget global de 6,75 millions d’euros (8,2 millions de dollars).

Les travaux de 20 partenaires, dirigés par l’Institut national de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement (INRAE) du Français, visent les 15 millions d’habitants de l’UE et les 45 millions d’enfants chinois de moins de trois ans.

Plan de projet
L’objectif est d’élaborer une approche visant à renforcer l’identification, l’évaluation, la détection et l’atténuation des risques pour la sécurité posés par les dangers microbiens et chimiques le long des chaînes alimentaires infantiles de l’UE et de la Chine.

Les partenaires évalueront les principaux risques au moyen d’un système d’identification des dangers basé sur de multiples sources de données et une procédure de classement des risques. Quatre études de cas seront sélectionnées pour couvrir les dangers prioritaires, les principaux ingrédients, les processus et les étapes de contrôle de la chaîne alimentaire infantile.

L’espoir est de découvrir tous les contaminants inattendus par la toxicologie prédictive et d’améliorer la gestion de la salubrité des aliments fondée sur les risques des biodangers par l’omique et la microbiologie prédictive. Le résultat final devrait être un système d’aide à la décision conçu pour améliorer le contrôle de la sécurité le long de la chaîne alimentaire.

Les bases de données, outils et procédures qui en résulteront seront partagés, validés, liés, comparés et harmonisés pour une utilisation plus précise dans l’UE et la Chine.

SAFFI mettra également en place des activités de formation et de transfert de connaissances pour aider l’HARMONISATION UE-Chine des bonnes pratiques, réglementations, normes et technologies, et travaillera avec d’autres projets dans le cadre de l’initiative phare FAB UE-Chine sur le contrôle de la sécurité alimentaire.

Parmi les partenaires figurent l’Agence des Français pour l’alimentation, l’environnement et la santé et la sécurité au travail (ANSES), l’Université de Wageningen aux Pays-Bas, l’Institut de recherche et de technologie alimentaires et agricoles (IRTA) en Espagne, Fraunhofer en Allemagne, les fabricants HiPP International et FrieslandCampina ainsi que l’Université du Zhejiang, Yangzhou Fangguang Food Co. et l’Académie des sciences agricoles du Jiangsu en Chine.

Projet similaire en cours
Un autre projet sur la sécurité alimentaire et l’authenticité en Europe et en Chine est en cours. L’effort, appelé UE-Chine-Safe et coordonné par l’Université Queen’s de Belfast, a commencé en 2017 et devrait prendre fin en août 2021.

Elle implique 15 participants de l’UE et 18 chinois, dont l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR), Nestlé, Fera Science, Danone, Nofima en Norvège, l’Université polytechnique de Hong Kong et le Centre national chinois d’évaluation des risques pour la sécurité alimentaire (CFSA).

L’objectif est de construire les éléments fondamentaux nécessaires à un système commun de sécurité alimentaire UE-Chine, y compris la gestion des contrôles, la législation alimentaire, l’inspection, les laboratoires de contrôle des aliments et l’information, l’éducation et la communication en matière de sécurité et de qualité des aliments.

Il développera un réseau conjoint de laboratoires UE-Chine pour démontrer l’équivalence des résultats, et un laboratoire virtuel, avec du personnel interchangeable de deux continents, comme vitrine pour communiquer et démontrer les meilleures pratiques.

Les obstacles au commerce causés par les questions de salubrité des aliments et de fraude sont analysés avec des recommandations sur la façon de prévoir et de prévenir les problèmes futurs. Le projet porte sur les aliments les plus couramment signalés liés à la contamination chimique et microbiologique et à la fraude, comme les préparations pour nourrissons, la viande transformée, les fruits, les légumes, le vin, le miel et les épices.

Projet de technologie numérique
Enfin, le projet DiTECT, financé par l’UE, a également été lancé récemment avec 33 participants et un budget de 4 millions d’euros (4,9 millions de dollars).

L’Université agricole d’Athènes dirige le projet avec 20 autres partenaires de l’UE et 12 de Chine.

Ces travaux développeront une plate-forme compatible big data capable de prédire les paramètres de sécurité alimentaire d’un produit donné à partir des données recueillies en temps réel grâce à des capteurs liés aux cultures, au stockage des céréales, au bétail et à l’approvisionnement alimentaire. Les méthodes surveilleront et contrôleront les polluants environnementaux ainsi que les dangers chimiques et biologiques.

Digital Technologies en tant que catalyseur d’une transformation continue du système de sécurité alimentaire (DiTECT) est un système de stockage compatible avec le cloud pour prédire la salubrité des aliments et intégrera également la blockchain.

Les autres partenaires sont l’Université de Cranfield, l’Université agricole de Shandong, Videometer, Nemis Technologies, Glanbia et le ministère de la Santé à Chypre.

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