La British Meat Processors Association (BMPA) craint que sans plans d’urgence, les entreprises ne soient pas en mesure de faire sortir leurs produits du pays le 1er janvier 2021.

La British Meat Processors Association (BMPA) appelle le gouvernement britannique à négocier une « phase d’orientation » à partir du 1er janvier qui pourra être échelonnée au cours des douze prochains mois.

Selon la BMPA, cela donnera à l’industrie le temps de remplir tous les détails manquants sur la façon dont le commerce avec l’UE fonctionnera, et d’introduire progressivement les changements. L’association affirme qu’elle éviterait un choc dommageable pour la chaîne d’approvisionnement alimentaire britannique et, surtout, préserverait le commerce existant avec l’Europe.

Le secteur de la viande s’inquiète de plus en plus du mur des formalités administratives et des coûts supplémentaires que les exportateurs pourraient rencontrer le 31 décembre 2020. Certains membres de l’industrie craignent que, même si le gouvernement accepte une sorte d’« accord », il n’y a plus le temps de négocier le genre d’accord de libre-échange complet et détaillé qui résoudrait toutes les questions qui pourraient entraver le commerce après le 1er janvier 2021.

Bureaucratie

La première question non résolue, dit la BMPA, est le volume de paperasserie supplémentaire qui sera soudainement nécessaire lors de l’envoi de produits d’origine animale en Europe. L’association ajoute que la grande majorité de ce commerce (75-80 pour cent) concerne de petits envois groupés de différentes marchandises provenant d’une variété de plants de viande. Ces petits envois sont généralement liés à plusieurs points de livraison différents en Europe.

Le problème est qu’après le 31 décembre, chaque envoi individuel aura besoin d’un certificat de santé à l’exportation (CSE) distinct signé par un vétérinaire.

Mais tout cela ne sera pas pertinent, dit la BMPA, si la question du « Groupage » n’est pas résolue. Cela permet aux exportateurs de regrouper beaucoup de petites livraisons en une seule grande. Dans l’état actuel des choses, il n’existe aucune procédure pour certifier un envoi groupé de viande fraîche et congelée qui n’est pas emballé pour la vente au détail. Sans cela, pratiquement toutes les expéditions vers (et aussi depuis) l’UE devront cesser.

Pas assez de vétérinaires

On s’inquiète beaucoup du fait qu’il n’y a pas assez de vétérinaires qui seront au bon endroit au bon moment pour inspecter les chargements, vérifier les documents de traçabilité et signer les certificats de santé à l’exportation. Mais le gouvernement britannique insiste sur le fait qu’il a fait les calculs et que suffisamment de vétérinaires seront disponibles.

Le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (Defra) a estimé que 300 000 certificats de santé à l’exportation supplémentaires seront nécessaires par an. Ce chiffre pourrait toutefois être assez court, la BMPA affirmant que le total pourrait être facilement dépassé par seulement quatre entreprises dans les seuls envois de bœuf et d’agneau.

En plus d’un manque de vétérinaires, l’industrie de la viande craint que les portails en ligne conçus pour faire une demande de CSE ne soient pas en mesure de faire face à l’augmentation de la demande qu’elle recevra le jour de l’An.

Le temps presse

La BMPA estime qu’un accord commercial suffisamment détaillé pour éviter les scénarios qu’il a décrits ne peut plus être atteint, et a donc appelé le gouvernement britannique et Defra à lui fournir des plans d’urgence viables si le pire des scénarios deviendrait réalité dans la nouvelle année.

Dans le cadre des négociations finales avec l’UE, la BMPA souhaite également que le gouvernement s’appuie sur une « phase d’orientation » pour laisser le temps d’aplanir les questions techniques décrites ci-dessus, puis d’introduire des changements par étapes tout au long de 2021 afin d’éviter toute perturbation des échanges commerciaux en janvier.

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