L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) doit élaborer une nouvelle stratégie en matière de sécurité alimentaire.

Le Comité de l’agriculture (COAG), qui s’est tenu pratiquement du 28 septembre au 2 octobre 2020, a accepté d’appuyer l’élaboration de la stratégie. Une session précédente a soutenu le plan de sécurité alimentaire de la FAO en 2014. Le COAG compte plus de 100 pays membres et se réunit tous les deux ans. Il fournit des orientations générales en matière de politiques et de réglementation s’il s’agit de questions, y compris la salubrité des aliments.

L’objectif est de soumettre le document mis à jour lors de la prochaine réunion du comité en 2022 pour examen et approbation. L’orientation pourrait être influencée par le Sommet des Systèmes alimentaires des Nations Unies de 2021.

Une telle stratégie servirait de plate-forme internationale d’orientation, de politique et de plaidoyer pour les décideurs qui peuvent être utilisés pour encourager des investissements accrus et l’intégration de la sécurité alimentaire dans le développement de systèmes alimentaires durables, de politiques de sécurité alimentaire et de nutrition, et de stratégies de développement agricole.

S’aligner sur les travaux de l’OMS et du Codex
Le Conseil d’administration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté en février 2020 la résolution « Accélérer les efforts en matière de sécurité alimentaire » appelant à une mise à jour de la stratégie mondiale de l’OMS pour la sécurité alimentaire, également prévue pour 2022.

Les intervenants au cours de la discussion du COAG en ligne ont encouragé la FAO à faire en sorte que la stratégie soit alignée sur les travaux de l’OMS et du Codex.

Le COAG a reconnu le lien entre la sécurité alimentaire et la sécurité alimentaire et le rôle des premiers dans le soutien de la FAO à des systèmes agricoles et alimentaires durables et inclusifs. Il a encouragé la FAO à inclure une approche qui aide les pays à mettre en œuvre les outils actuels qui existent pour renforcer les systèmes nationaux de contrôle des aliments.

Les experts ont également reconnu qu’aucun groupe ne peut résoudre tous les problèmes de sécurité alimentaire et ont demandé à la FAO et à l’OMS d’utiliser des partenariats pour créer des solutions de problèmes multisectoriels et multidisciplinaires.

Un système alimentaire en évolution
Dans une justification de la stratégie, il a été noté que les changements dans les systèmes alimentaires exigent de repenser la place de la sécurité alimentaire dans le développement durable.

« La pertinence de la sécurité alimentaire pour la société, le développement économique et les systèmes alimentaires durables doit être mieux comprise et promue. Une nouvelle stratégie de sécurité alimentaire devrait aborder davantage les questions de santé, telles que la résistance aux antimicrobiens, les maladies zoonotiques émergentes, le changement climatique, l’intensification agricole, les nouvelles technologies, l’innovation, la fraude alimentaire, la numérisation des systèmes alimentaires et les économies circulaires. La pandémie de COVIDE-19 démontre également la pertinence accrue de la sécurité alimentaire dans l’aide alimentaire d’urgence et l’aide alimentaire humanitaire.

L’approche révisée fournira des conseils sur la gestion des défis et des crises mondiaux imprévus qui peuvent affecter l’approvisionnement alimentaire. L’élaboration d’une telle stratégie contribuera à faire en sorte que les considérations relatives à la salubrité des aliments soient intégrées à partir des perspectives scientifiques, réglementaires et de développement des capacités.

Il y a également un impact environnemental à considérer comme la perte et les déchets alimentaires incluent la destruction d’aliments dangereux qui ont été rappelés ou confisqués et des produits frauduleux.

Selon la FAO, la mondialisation, les nouveaux canaux de distribution numérisés, le commerce électronique et les marchés informels peuvent perturber la sécurité alimentaire si elles ne sont pas gérées avec soin. Le rôle des médias sociaux doit également être pris en considération dans le cadre de la stratégie.

« La numérisation peut faciliter le commerce alimentaire international grâce à des certifications électroniques plus rapides et plus rentables, à une sécurité et à une traçabilité accrues des aliments et à une vulnérabilité réduite à la fraude alimentaire. Le commerce électronique, bien qu’il soit potentiellement prometteur pour les pays à faible revenu et les petites entreprises, pourrait entraîner de nouveaux problèmes de sécurité alimentaire si des approches spécifiques et nouvelles pour les contrôles de sécurité alimentaire ne sont pas adoptées par les autorités compétentes en matière de contrôle des aliments.

(Pour vous inscrire à un abonnement gratuit à Soya75, cliquez ici.)

LAISSER UNE RÉPONSE

Vous avez entré une adresse e-mail incorrecte!
Veuillez entrer votre nom ici