La résistance aux antimicrobiens (RAM) est l’une des principales menaces mondiales pour la santé publique et le développement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 4,95 millions de décès ont été associés à la résistance aux antimicrobiens en 2019, dont 1,27 million de décès attribuables à la résistance aux antimicrobiens bactérienne. Il est essentiel de limiter l’émergence et la propagation d’agents pathogènes résistants pour préserver la capacité mondiale à traiter les maladies humaines, animales et végétales, réduire les risques pour la sécurité sanitaire des aliments et maintenir les progrès vers les objectifs de développement durable de l’OMS.

La plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens a élaboré des recommandations clés pour l’action sur la résistance aux antimicrobiens qui seront examinées par les États membres des Nations Unies (ONU) lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens, qui se tiendra le 26 septembre 2024 au siège de l’ONU à New York, aux États-Unis.

Les principales recommandations suivantes sont basées sur les discussions animées par le Groupe d’action de la Plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens sur la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens. Les parties prenantes de la plateforme, représentant divers secteurs (humains, animaux, agroalimentaires, végétaux, environnement), disciplines et milieux, appellent les États membres de l’ONU à convenir de mesures concrètes et mesurables appliquant une approche « Une seule santé » pour garantir un présent et un avenir plus sains, plus durables et plus résilients où les antimicrobiens sont préservés en tant que médicaments vitaux essentiels, également accessibles à tous. partout.

  1. Renforcer la collaboration « Une seule santé » sur la résistance aux antimicrobiens grâce à une coordination, une communication et un suivi intersectoriels, transparents, inclusifs, multilatéraux, multidisciplinaires et multipartites efficaces
  2. Accélérer la mise en œuvre des plans d’action nationaux (PAN) de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en s’appuyant sur le contexte, les capacités et les capacités des pays
  3. Renforcer les capacités en matière de lutte contre la résistance aux antimicrobiens en mobilisant un financement durable pour la recherche, l’infrastructure et la mise en œuvre des PAN antimicrobiens
  4. Renforcer les systèmes de santé grâce à des stratégies globales de prévention primaire et secondaire, telles que la prévention et le contrôle des infections (PCI), les programmes de gestion, l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH), la vaccination, le diagnostic précoce et le traitement rapide et la gestion environnementale de l’air, de l’eau, du sol, des aliments et des vecteurs pour une meilleure santé humaine, animale et environnementale
  5. Mieux tirer parti des mesures préventives telles que la vaccination en élargissant la base de données probantes sur leur impact contre la résistance aux antimicrobiens, en développant des mécanismes pour accroître l’accès et l’utilisation des vaccins existants, en améliorant les voies réglementaires, en facilitant l’autorisation de mise sur le marché et en distribuant les produits entre les secteurs et les pays
  6. Renforcer la surveillance sectorielle de la RAM et de l’utilisation des antimicrobiens (UAM), en s’appuyant sur une surveillance intégrée pour une action fondée sur des données probantes visant à réduire le risque et l’impact de la RAM
  7. Transformer les systèmes agroalimentaires pour réduire considérablement l’utilisation des antimicrobiens tout en optimisant la santé et le bien-être des animaux
  8. Assurer un accès universel, équitable, abordable et durable, y compris dans les zones rurales, à des médicaments, vaccins et diagnostics essentiels de qualité pour les humains et les animaux
  9. Encourager les pays à revenu élevé et les autres parties prenantes à s’engager à adopter une approche de bout en bout de la recherche et du développement (R-D) antimicrobiens durables, notamment en augmentant les investissements publics dans des incitations à la poussée et à l’attraction pour catalyser les efforts mondiaux de R-D nécessaires pour fournir de nouveaux traitements et outils qui ciblent les agents pathogènes prioritaires mondiaux
  10. Prévenir et traiter les facteurs, les sources et les défis des dimensions environnementales de la RAM.

La Plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens a été créée en novembre 2022 par les organisations quadripartites – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) – en tant que l’une des structures de gouvernance mondiale recommandées par le Groupe de coordination interinstitutions des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens.

Il rassemble les parties prenantes concernées des secteurs humain, animal, végétal et environnemental pour aider à préserver les antimicrobiens et à garantir leur utilisation responsable grâce à une approche « Une seule santé ». Il promeut une vision mondiale partagée, aide à établir un consensus et prend des mesures pour contribuer à la mise en œuvre du Plan d’action mondial sur la résistance aux antimicrobiens (GAP). Depuis sa réunion inaugurale en novembre 2023, la plateforme compte aujourd’hui plus de 200 membres (organisations, réseaux et fédérations).

Lisez les recommandations complètes (et leur version brève), regardez le public et rejoignez le mouvement mondial de la Plateforme de partenariat multipartite pour l’action contre la RAM.

LAISSER UNE RÉPONSE

Vous avez entré une adresse e-mail incorrecte!
Veuillez entrer votre nom ici