Par Mirjana Prica, directrice générale, FIAL

Les entreprises agroalimentaires et agroalimentaires connaissent bien les défis à relever – sécheresse, inondations, incendies, tensions commerciales et évolution des attentes des consommateurs.

C’est sans doute cette familiarité avec l’adaptation qui a préparé sans le savoir le secteur aux perturbations des marchés et des chaînes d’approvisionnement déclenchées en 2020. Au cours de l’année écoulée, la position du secteur en tant qu’élément essentiel de notre tissu national s’est confirmée.

C’est grâce à notre secteur que l’Australie est l’un des pays les plus sûrs en matière d’alimentation au monde, les Australiens ayant accès à une grande variété d’aliments. De plus, grâce à notre secteur, il y a plus de 538 000 Australiens qui ont des emplois, et on s’attend à ce que cela se développe. Cette capacité souveraine et cet avantage concurrentiel témoignent de la reconnaissance par le Premier ministre de l’alimentation et des boissons comme l’un des six domaines prioritaires qui stimuleront la reprise économique de l’Australie.

Depuis 2013, le Centre de croissance de l’alimentation et de l’agro-industrie, sous le nom de FIAL, travaille avec le secteur pour stimuler sa productivité et sa compétitivité. Alors que nous sortons tous de 2020 et que nous nous projetons dans un avenir qui sera défini par des perturbations, ce rôle de catalyseur est plus crucial que jamais.

En outre, le climat économique et géopolitique exige des mesures qui verront le secteur fonctionner à son plein potentiel, accélérant la vitesse à laquelle notre économie prospère à nouveau, et plus d’emplois sont créés pour les Australiens.

S’appuyer sur les travaux de la Fédération nationale des agriculteurs pour fixer un objectif à l’échelle de 2030 pour que le secteur s’efforce d’atteindre une valeur économique de 100 milliards de dollars, nous avons examiné l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, plutôt que de nous arrêter à la ferme, pour répondre à certaines questions fondamentales.

Nous nous sommes demandé comment, en tant que secteur, nous pouvions extraire plus de valeur », « comment pourrions-nous, en tant que secteur, mieux fonctionner? »

Cette analyse approfondie a révélé que les entreprises agroalimentaires et agroalimentaires doivent se concentrer sur les possibilités de valeur ajoutée. Contrairement à la valeur économique, le prix payé pour une bonne valeur ajoutée est la différence entre le prix d’un produit et le coût de production.

En n’ajoutant pas de valeur, les entreprises agroalimentaires et agroalimentaires du pays ont manqué un énorme 64 milliards de dollars en 2020. C’est plus du double de la valeur actuelle du secteur – 61,3 milliards de dollars – non réalisé.

Cette constatation a solidifié ce que beaucoup disent depuis des années – que le secteur doit réorganiser son mode de fonctionnement. Travailler isolément n’est pas la voie à suivre. Dupliquer les efforts et les ressources n’est pas la voie à suivre. La concurrence plutôt que la co-création n’est pas la voie à suivre.

Pour commencer à capter les 64 milliards de dollars de valeur ajoutée inexploitée, le secteur doit se coordonner pour accroître la différence entre le prix du produit et le coût de production. L’augmentation de la valeur ajoutée peut se faire en optimisant les gains d’efficacité avant la ferme et en traitant davantage les matières premières après la ferme. À l’heure actuelle, seulement 10 % de la production agricole est à valeur ajoutée.

Nous avons une énorme opportunité devant nous. Cette action ciblée nous permettra de bâtir une chaîne de valeur alimentaire et agroalimentaire plus durable, au moins le double de sa valeur actuelle.

Pour mener cette charge, la FIAL a entrepris la première étape de l’analyse des 10 facteurs qui influent sur la production et la consommation alimentaires en Australie et sur ses principaux marchés d’exportation. Cela nous a permis de distiller les principales possibilités de croissance auxquelles la valeur ajoutée devrait être alignée. Il s’œuvre de la fabrication d’aliments fonctionnels et nutritionnels pour nourrir la population croissante et vieillissante, jusqu’à une plus grande adoption de l’agriculture de précision et du Big Data afin d’optimiser l’efficacité.

Nous avons ensuite entrepris de travailler en étroite collaboration avec l’industrie pour identifier et coordonner les actions qui soutiendront les quelque 180 000 entreprises de notre secteur afin de tirer parti de ces possibilités de croissance. C’est #Project2030. #Project2030 est un mouvement dirigé par l’industrie pour bâtir un secteur de l’alimentation et de l’agroalimentaire durable et prêt pour l’avenir. #Project2030 s’agit d’identifier ce qui doit être fait et de conduire l’approche coordonnée, à partir de maintenant, qui fera de cette ambition une réalité.

Je vous encourage à vous joindre à nous, ainsi qu’aux centaines d’autres entreprises agroalimentaires et agroalimentaires, alors que nous poursuivons cette mission de mise en place de notre secteur pour atteindre son plein potentiel.

Malgré les défis de ces dernières années, c’est une période passionnante pour être une industrie alimentaire et agroalimentaire, l’avenir s’annonce très prometteur.

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