Le quart de tous les aliments qui sont commercialisés à l’échelle internationale accroît la disponibilité et la variété pour les consommateurs du monde entier, sans parler de l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Toutefois, dans le cadre d’une étude menée en Nourriture de la nature suggère que le commerce international des aliments peut importer des habitudes alimentaires qui ont un impact négatif sur la santé humaine.

Risque alimentaire important

L’étude a évalué le lien entre les niveaux d’échanges, souvent mesurés par le niveau de libéralisation des échanges et des échanges, et les niveaux de mauvaise santé physique liés au risque alimentaire, qui a été mesuré principalement par la mortalité.

En utilisant les données commerciales pour suivre les aliments échangés et en établissant des relations entre le risque et les maladies des aliments importés ainsi que les taux de mortalité et les chiffres de la population, l’étude a estimé l’impact positif et négatif des fruits, des noix, des légumineuses, des légumes et de la viande rouge sur la mortalité.

En 2019, plus de 190 millions de tonnes d’aliments liés aux risques alimentaires, soit environ 3 à 12 % de ces aliments, ont été exportés d’un pays à l’autre, dont 25 millions de tonnes de viande rouge. Une proportion beaucoup plus élevée de nourriture en Europe était importée qu’en Afrique.

Dans l’ensemble, le commerce a eu une relation positive avec la mortalité. L’étude a estimé que plus de 1,2 million de décès liés à l’alimentation, tels que ceux liés aux maladies coronariennes, au cancer et aux accidents vasculaires cérébraux, ont été évités grâce au commerce alimentaire, dont 597 000 grâce aux importations de fruits, 380 000 grâce aux importations de légumes, 300 000 grâce aux importations de noix et 98 000 grâce aux importations de légumineuses.  Plus de la moitié des décès évités étaient liés aux importations de denrées alimentaires en Europe. Dans 152 des 153 pays importateurs, les importations ont eu des effets bénéfiques sur la santé, les plus bénéfiques étant les États-Unis, la Russie, l’Allemagne, la Chine et le Royaume-Uni.

Cependant, l’étude suggère que les importations de viande rouge ont ajouté 147 000 décès supplémentaires. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, le seul pays globalement touché négativement par les importations, a été ainsi touchée par les importations de viande rouge, qui ont supplanté l’impact positif des autres aliments.

Parmi les pays qui ont contribué à la réduction de la mortalité en exportant leurs produits, citons la Chine (légumes et noix), les États-Unis (noix et légumineuses), le Brésil et l’Espagne (fruits et légumes) et la Turquie (fruits), tandis que l’Allemagne, le Danemark, l’Irlande, l’Uruguay et le Paraguay ont tous contribué à l’augmentation des taux de mortalité par l’exportation de viande rouge.

L’étude conclut que la variation nette du taux de mortalité dont le commerce alimentaire international est responsable est d’environ un cinquième (19 %) de la charge sanitaire alimentaire totale résultant d’une surconsommation de viande rouge et d’une sous-consommation de fruits, de légumes, de noix et de légumineuses.

La recherche présente, dans l’ensemble, une image positive du commerce international des produits alimentaires, bien qu’elle affecte les pays développés beaucoup plus positivement que les autres, grâce aux importations d’aliments sains en grande partie en provenance de pays moins développés.

Provenance de : Nature Food
« Le commerce international des denrées alimentaires contribue aux risques alimentaires et à la mortalité aux niveaux mondial, régional et national »
Publié le : 9 octobre 2023
DOI : https://doi.org/10.1038/s43016-023-00852-4
Auteur(s) : M. Springmann, H. Kennard, C. Dalin et F. Freund

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