L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres agences appellent les pays à suspendre la vente de certains animaux sauvages capturés vivants sur les marchés alimentaires.

L’OMS, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont publié des lignes directrices à l’adresse des autorités nationales de sécurité alimentaire afin de rendre les marchés traditionnels plus sûrs et de réduire les risques pour la santé publique.

Le document met l’accent sur le risque d’émergence de maladies sur les marchés humides où les mammifères vivants sont vendus pour se nourrir. Il ne couvre pas les espèces aquatiques comme le poisson.

Les agences ont déclaré que le commerce d’animaux sauvages capturés vivants contre de la nourriture devrait être suspendu et que des sections des marchés vendant de tels produits devraient être fermées à moins que des règlements efficaces et des évaluations adéquates des risques ne soient en place.

Action temporaire
Les mesures devraient être temporaires pendant que les autorités procèdent à une évaluation de chaque marché afin d’identifier les zones et les pratiques qui contribuent à la transmission d’agents pathogènes zoonotiques. Les marchés ne devraient être autorisés à rouvrir que lorsqu’ils respectent les normes de sécurité alimentaire, d’hygiène et d’environnement requises et qu’ils se conforment aux règlements.

Les marchés alimentaires traditionnels sont une source importante d’aliments frais pour de nombreux groupes à faible revenu et sont importants pour les moyens de subsistance de millions de personnes en milieu urbain et rural.

Il n’y a aucune preuve que la consommation d’aliments est impliquée dans la transmission du COVID-19 ou que le virus responsable de la pandémie est transporté par des animaux domestiques producteurs d’aliments, tels que la volaille, les porcs, les moutons ou les bovins, selon les directives.

L’OMS a récemment publié un rapport sur la façon dont le COVID-19 s’est propagé à l’homme après que des experts se sont rendus à Wuhan, en Chine, avec l’introduction du nouveau coronavirus par le biais de produits alimentaires considérés comme l’une des voies possibles.

Des études antérieures ont montré que les animaux sont la source de plus de 70 pour cent de toutes les maladies infectieuses émergentes chez l’homme.

Considérez également l’hygiène, la traçabilité et l’application de la loi
L’OMS, l’OIE et le PNUE souhaitent que les autorités renforcent la réglementation visant à améliorer les normes d’hygiène et d’assainissement sur les marchés alimentaires traditionnels afin de réduire le risque de transmission de maladies zoonotiques. Cela comprend le lavage des mains, la lutte antiparasitaire et la gestion des déchets. Toute législation devrait également couvrir la traçabilité des animaux sauvages d’élevage afin de s’assurer qu’ils se distinguent des animaux sauvages capturés.

Lorsque les animaux sauvages sont gardés dans des cages et abattus dans des zones de marché ouvert, ces zones sont contaminées par des fluides corporels et des excréments, ce qui augmente le risque de transmission d’agents pathogènes aux travailleurs et aux clients et pourrait entraîner des retombées de maladies sur d’autres animaux sur le marché.

Les inspecteurs des aliments doivent être formés pour s’assurer que les entreprises se conforment aux règlements visant à protéger la santé des consommateurs et qu’elles sont tenues responsables. En outre, les autorités devraient avoir des ressources suffisantes, de sorte que les règlements sur la production, la transformation et la commercialisation des animaux alimentaires soient constamment appliqués, ont déclaré les trois organismes.

Une autre mesure comprenait l’élaboration de campagnes d’information sur la salubrité des aliments à l’adresse des commerçants du marché, des exploitants de stands, des consommateurs et du grand public.

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