– Avis –

Ces derniers jours, la Food and Drug Administration a publié le rapport sommaire 2020 sur les antimicrobiens vendus ou distribués pour utilisation chez les animaux producteurs d’aliments, qui a montré des niveaux de vente proches de ceux des dernières années. Ces données sont compilées chaque année depuis 2011 dans le cadre d’une réaction réglementaire au rôle de l’utilisation des antimicrobiens vétérinaires dans le développement de la résistance.

Le rapport souligne que la FDA devrait faire plus pour examiner l’utilisation des antimicrobiens dans l’agriculture animale. Le rapport documente une légère réduction de 3% (de 6 189 260 kilogrammes à 6 002 056 kg) du poids des antimicrobiens médicalement importants en 2020 par rapport à 2019. Il s’agit d’une réduction de 38 % par rapport à l’année de pointe de 2015, au cours de laquelle 9 702 943 kg d’antimicrobiens ont été vendus ou distribués.

La majeure partie de cette réduction a été entraînée par la réduction de l’utilisation de tétracycline. Cependant, comme dans les rapports précédents, ces chiffres ne sont pas ajustés en fonction de la biomasse — les nombres, les espèces et les poids des animaux produits au cours de l’année. Sans examiner cette information, une différence de 3 % dans les ventes pourrait indiquer soit une augmentation, aucun changement, soit une diminution de l’utilisation des antimicrobiens. La FDA a publié une proposition d’ajustement de la biomasse en 2017, mais n’a pas donné suite depuis qu’elle a accepté les commentaires du public.

De par sa nature, le rapport analyse uniquement les données de vente et de distribution. La FDA ne recueille pas de données sur les fins pour lesquelles ces médicaments sont réellement utilisés dans les fermes, des informations d’une importance vitale pour les organismes de réglementation, les professionnels de la santé publique, les consommateurs et l’industrie elle-même.

La FDA doit être plus audacieuse en prenant des mesures pour surveiller l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux producteurs d’aliments et la résistance. L’évolution rapide du SARS-CoV-2 est une leçon sur la façon dont les micro-organismes peuvent être adaptables. La résistance aux antibiotiques est trop prévisible d’une crise de santé publique pour être négligée.

À propos du Centre pour la science dans l’intérêt public (CSPI) : Le Center for Science in the Public Interest est le chien de garde de l’alimentation et de la santé de l’Amérique, selon son énoncé de mission. CSPI envisage une population en bonne santé avec un impact et un fardeau réduits des maladies évitables et un système alimentaire équitable qui rend les aliments sains et durables accessibles à tous. CSPI valorise l’indépendance, la rigueur scientifique et la transparence.

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