La Commission européenne a mis en garde la Roumanie et la République tchèque contre le non-respect des règles de sécurité alimentaire.

La Roumanie est en difficulté pour ne pas avoir parlé à la Commission du projet de législation sur l’hygiène alimentaire et de ses critères d’exclusion pour les produits d’origine animale.

La République tchèque n’a pas respecté les règles de l’UE en matière de contrôles officiels afin d’assurer la vérification du respect du droit des aliments pour animaux et des aliments, de la santé animale et du bien-être.

Les deux pays disposent de trois mois à partir de juillet pour mettre en place des mesures de conformité avant que la Commission ne prenne potentiellement d’autres mesures.

Action roumaine
La Commission européenne peut intenter une action en justice contre un État membre qui ne respecte pas ses obligations en vertu du droit de l’UE. La procédure d’infraction commence par une demande d’information, également appelée lettre de mise en demeure, au pays concerné.

Si la Commission n’est pas satisfaite des informations, elle peut alors envoyer une demande formelle de respect du droit de l’UE, également connu sous le nom d’avis motivé, demandant à l’État membre d’informer la Commission des mesures prises pour se conformer.

Si un pays ne parvient pas à assurer le respect du droit de l’UE, la Commission peut décider de les renvoyer devant la Cour de justice de l’Union européenne, mais la plupart des affaires d’infraction ne vont pas aussi loin.

La lettre de mise en demeure adressée à la Roumanie traite de l’exclusion de certaines fournitures de produits d’origine animale du champ d’application du règlement n°853/2004 de l’UE relatif aux règles d’hygiène des denrées alimentaires d’origine animale, régies par le droit national, sans respecter les conditions d’exclusion du règlement de l’UE.

Elle concerne également le non-respect par la Roumanie de certaines parties du règlement 178/2002 sur le droit général de l’alimentation et du règlement 852/2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires.

Les règles roumaines d’hygiène alimentaire s’appliquent aux marchandises soumises à la libre circulation sur le marché intérieur. Ces lois nationales auraient dû être signalées au stade du projet pour permettre à la Commission d’évaluer la compatibilité avec le droit de l’UE, mais la Roumanie n’a pas réussi à le faire.

Avertissement de la République tchèque
La lettre supplémentaire de mise en demeure à la République tchèque s’ajoute au fait que les autorités ont décidé d’effectuer une évaluation systématique des risques et des contrôles officiels potentiels ciblant certaines denrées alimentaires en provenance d’un autre État membre chaque fois que ce produit entre dans le pays.

Les autorités tchèques ont adopté une législation nationale la nécessité pour les opérateurs de notifier systématiquement, au moins 24 heures à l’avance, l’arrivée de ces denrées alimentaires sur le lieu de destination.

Cela va à l’encontre du cadre établi dans les règles de l’UE qui stipule que l’obligation de déclarer l’arrivée de marchandises en provenance d’un autre État membre ne doit pas être systématique. La déclaration de l’arrivée de ces marchandises ne peut être demandée par les autorités que sur la base du risque et pour ce qui est strictement nécessaire pour organiser les contrôles officiels.

Une lettre de mise en demeure et un avis motivé ont été envoyés par la Commission à la République tchèque en janvier et juillet 2019, respectivement, pour violation d’une partie du règlement n° 882/2004.

Cette loi a été abrogée et remplacée par le règlement (UE) 2017/625 en décembre 2019, mais la partie violée a été maintenue dans la nouvelle législation. Ainsi, la République tchèque ne ces brisant pas continuellement ces dispositions, une lettre supplémentaire de mise en demeure a été envoyée par la Commission.

En raison de la pandémie de coronavirus, les délais de réponse aux procédures d’infraction en cours depuis le début de l’année ont été prolongés. Les États membres ont la possibilité de répondre à chaque lettre de mise en demeure et à chaque avis motivé dans le paquet d’infractions de juillet dans un délai de trois mois au lieu des deux mois habituels.

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