Le syndrome hémolytique et urémique (SMI) associé au STEC est plus rare chez les adultes que chez les enfants, mais provoque une maladie et un décès plus graves chez les personnes âgées, selon une étude.

Les chercheurs se sont penchés sur le HUS causé par E. coli producteur de toxine Shiga (STEC) chez 96 adultes en France entre 2009 et 2017. Au total, 69 des patients souffraient de problèmes de santé sous-jacents. Le HUS est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Au total, 61 patients ont eu besoin de la dialyse, 50 ont eu une complication neurologique sérieuse, 34 ont exigé la ventilation mécanique, et 19 sont morts pendant l’hospitalisation. Les patients sont morts trois à 152 jours après admission et ont eu une période médiane de suivi de 112 jours.

Les résultats soulignent que, chez les adultes, le HUS associé au STEC est une maladie grave qui peut causer une défaillance de plusieurs organes, selon l’étude publiée dans Emerging Infectious Diseases.

Situation en matière de surveillance
La plupart des patients inclus dans l’étude qui sont décédés avaient des souches de STEC appartenant à des sérogroupes non-O104 et non-O157. Les principaux sérogroupes chez les personnes infectées étaient O91 et O157. Les isolats de STEC provenant d’échantillons d’urine appartenaient aux sérogroupes O104, O91, O106, O126, O174 et O148 et les isolats provenant d’échantillons de sang comprenaient les sérogroupes O80, O103 et O128.

Français les autorités sanitaires nationales ne disposent pas d’un système de surveillance spécifique pour le HUS associé au STEC chez les adultes. La surveillance du STEC-associé au HUS chez les enfants de moins de 15 ans a commencé en 1996.

Au cours de la période d’étude, 1 095 cas de HUS associés au STEC chez les enfants ont été signalés à Santé Publique France (l’agence de santé publique) par l’intermédiaire du réseau de surveillance pédiatrique du pays. En 2019, 168 cas de HUS pédiatrique ont été signalés à l’agence, ce qui est le plus grand nombre depuis que les responsables ont commencé à tenir des registres.

La gravité de la maladie, une prévalence probablement sous-estimée et le risque d’éclosions de HUS émergents associés aux ECST fournissent de solides arguments en faveur d’une surveillance épidémiologique et microbiologique active, selon l’étude.

Malgré l’incidence beaucoup plus faible de HUS parmi des adultes que des enfants, la plupart des décès provoqués par STEC-associated HUS sont dans des personnes plus de plus de 60 ans.

Facteurs de risque de décès
Les chercheurs ont constaté que 20 pour cent des adultes atteints de STEC-associated HUS sont morts pendant l’hospitalisation, mais moins de 1 pour cent des enfants qui avaient cette maladie sont décédés en France entre 2007 et 2016.

Le risque de décès par le STEC-associé au HUS augmente pour les personnes au-dessus de l’âge de 40 ans. La prévalence des anticorps contre la toxine Shiga diminue pour ceux plus âgés de plus de 40 ans, ce qui pourrait expliquer les formes plus graves de HUS associé au STEC chez les personnes âgées.

Les scientifiques ont trouvé une forte association entre les conditions sous-jacentes et la survie diminuée, en particulier pour des patients présentant l’immunodéficit.

Car les cas de HUS STEC-associés dans les adultes demeurent rares, les caractéristiques cliniques et les effets des stratégies thérapeutiques sur des résultats sont incertains. Les patients ont été traités principalement avec les meilleurs soins de soutien, l’échange thérapeutique de plasma, ou l’eculizumab. Au total, 26 personnes ont été traitées avec des macrolides.

Des études antérieures suggèrent que l’utilisation de médicaments antimicrobiens aux premiers stades de l’infection par le STEC est associée au développement du HUS. Cependant, les effets de l’utilisation de telles drogues après diagnostic de HUS sont inconnus. Les chercheurs ont constaté que la prescription de plusieurs médicaments antimicrobiens était courante, en particulier dans les cas d’infection grave.

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