S’exprimant avant le Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille, le président du FIDA, Gilbert Houngbo, a souligné l’importance de la biodiversité pour les systèmes alimentaires durables.
« La biodiversité est la pierre angulaire de systèmes alimentaires sains et durables »a-t-il souligné.
« Qu’il s’agit de protéger les pollinisateurs, d’améliorer la fertilité des sols ou de renforcer la résilience aux effets du changement climatique, la biodiversité est fondamentale pour lutter contre la faim dans le monde. Mais l’horloge tourne. Nous devons augmenter nos investissements pour protéger la biodiversité avant qu’il ne soit trop tard. Notre avenir en dépend.
Depuis 1978, le FIDA a accordé 23,2 milliards de dollars eu sous la couverture de dons et de prêts à faible taux d’intérêt à des projets qui ont touché environ 518 millions de ruraux. L’institution financière internationale et une institution spécialisée des Nations Unies ont révélé qu’elles augmenteraient leur propre niveau d’investissement dans la biodiversité.
Soutenir les solutions fondées sur la nature et les petits agriculteurs
Le FIDA s’est engagé à concentrer 30% de son financement climatique sur le soutien de solutions fondées sur la nature dans l’agriculture rurale à petite échelle d’ici 2030.
L’organisation a défini les solutions fondées sur la nature comme des initiatives qui promeuvent la « conservation, la gestion et la restauration proactives » des écosystèmes naturels et de la biodiversité. Il s’agit d’une approche essentielle pour relever les défis du changement climatique, de la sécurité alimentaire et hydrique et de la santé humaine, a souligné l’organisation.
« Les communautés rurales et les petits agriculteurs ont un rôle vital à jouer. Ils dépendent de la biodiversité, mais en sont aussi d’importants gardiens, cultivant un plus large éventail d’espèces et de variétés que les grandes exploitations .a déclaré Houngbo.
Les investissements du FIDA dans des solutions fondées sur la nature visent à promouvoir une biosphère saine, à accroître la productivité et à améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et la résilience au changement climatique.
L’amélioration de la biodiversité agricole dans les petites exploitations se traduit par des sols sains et productifs qui séquestrent plus de carbone, a suggéré le FIDA. « Cela peut donc également apporter une contribution cumulative importante au stockage du carbone. »
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN a réuni des gouvernements, la société civile, des peuples autochtones, des scientifiques et des entreprises pour promouvoir des initiatives sur « les défis environnementaux et de durabilité les plus urgents », tels que la biodiversité et les crises climatiques, dans le contexte de la reprise après la pandémie de COVID-19.
Houngbo a annoncé l’engagement d’investissement du FIDA lors de la table ronde de haut niveau sur le « Financement de la biodiversité ».
Huit personnes sur 10 parmi les plus pauvres du monde vivent dans des zones rurales et la plupart dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. Ce sont aussi les personnes les plus susceptibles de faire face à la faim. Il y a eu une augmentation spectaculaire de la faim dans le monde en 2020, avec jusqu’à 811 millions de personnes souffrant de la faim.
L’action nécessaire à la transition vers un système alimentaire durable sera examinée à la loupe lors de notre prochain événement, Alimentation intelligente face au climat. Nous discuterons d’une variété de questions, de l’approvisionnement durable à la consommation durable et à la technologie alimentaire et agricole qui soutiendra la transformation des systèmes.
Le système alimentaire contribuant aujourd’hui à environ un quart des émissions de gaz à effet de serre, il est clair que le statu quo n’est pas une option. Alors, qu’est-ce qui doit changer si nous voulons faire la transition vers une nutrition véritablement durable? Rejoignez-nous pour le savoir.
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