La bactérie E. coli productrice de shigatoxines (STEC), le Taenia solium et les produits d’origine végétale figuraient parmi les sujets abordés lors de la dernière réunion d’un réseau européen axé sur l’évaluation des risques.

Le Réseau scientifique pour l’évaluation des risques microbiologiques (Réseau ARM) comprend 25 États membres ainsi que la Suisse et la Norvège en tant qu’observateurs. Il est coordonné par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Une série de sujets ont été présentés lors d’une réunion en octobre 2023, notamment la pathogénicité du STEC, les risques dus aux pannes de courant, au chauffage et à l’entreposage réfrigéré des œufs, le lait provenant de fermes laitières atteintes de botulisme, les œufs d’échinocoques sur les baies, les salmonelles dans la chaîne porcine, les voies de transmission de Campylobacter, la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger, les entérobactéries pathogènes dans les gâteaux et une mise à jour sur une éclosion de Taenia solium.

E. coli et botulisme
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a revu son avis de 2017 sur la pathogénicité du STEC. Sur la base de l’analyse des données de surveillance de 2017 à 2021, l’agence a proposé une nouvelle classification des souches de STEC en fonction de leur potentiel de virulence. Cette classification prend en compte l’association de souches avec des formes graves d’infection telles que le syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui attaque les reins, et la diarrhée sanglante.

Les souches STEC avec stx2a et/ou stx2d et des gènes d’adhérence, eae ou aggR, ont le plus grand potentiel de causer le SHU. Les souches eae ou aggR négatives avec des variantes stx2a et/ou stx2d ont également un potentiel élevé de causer le SHU, en particulier chez les adultes. Les souches présentant d’autres sous-types du gène stx sont moins fréquemment associées au SHU et se trouvent principalement chez les patients souffrant de diarrhée sanglante et de diarrhée.

En 2023, Salmonella Enteritidis a été détectée chez des poules pondeuses pour la première fois depuis des décennies en Suède. Des millions d’ovules ont été rappelés et au moins 79 personnes étaient malades. Une étude a évalué si les œufs à la coque provenant de lots rappelés pouvaient encore être consommés sans danger. Si le jaune est crémeux mais ferme, une température d’au moins 65 degrés C (149 degrés F) suffira à tuer Salmonella Enteritidis.

L’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) a évalué le risque de contracter le botulisme lors de la consommation de produits laitiers si du lait provenant de vaches saines provenant d’une ferme présentant des cas de botulisme dans le troupeau laitier est transformé.

L’agence a constaté que le risque de contracter le botulisme en consommant du lait et des produits laitiers était très faible. Il a conseillé aux consommateurs de ne pas conserver le lait cru non réfrigéré et de faire bouillir le lait cru à la ferme avant de le boire.

Trois cas de cysticercose neurologique causée par Taenia solium ont été détectés chez des enfants à Lierre, en Belgique. Les enfants touchés ont été diagnostiqués en 2023, ils n’avaient pas d’antécédents de voyage et le seul lien est qu’ils fréquentent la même école, bien qu’ils soient dans des classes différentes car ils ont des âges différents. En octobre, un quatrième enfant infecté par le ténia du porc a été trouvé. Ils ne présentaient aucun symptôme de maladie, mais ont été examinés par précaution.

L’infection s’est probablement produite il y a plus d’un an. L’enquête se concentre sur les personnes en contact avec les enfants à l’école, en particulier les personnes qui manipulent leurs aliments, mais pas sur les aliments eux-mêmes.

Agents pathogènes dans les produits d’origine végétale
La prévalence et le potentiel de croissance de Listeria monocytogenes ont été évalués dans le cadre d’une étude portant sur trois catégories d’aliments PAM préemballés à base de plantes sur le marché belge : les garnitures de sandwichs de charcuterie végétaliennes et végétariennes en tranches, les légumes à feuilles fraîchement coupés et les saladiers multi-ingrédients.

Les experts ont également discuté des risques associés aux produits laitiers et aux substituts de viande à base de plantes. Quatre éclosions ont été couvertes en raison de substituts au fromage, dont trois ont été causées par Salmonella et une par Listeria. Les représentants irlandais ont demandé un échange d’études sur le sujet à la suite d’un rappel dans le pays lié à une épidémie de listériose causée par un fromage végétalien.

Une étude européenne a identifié l’ADN des parasites Echinococcus multilocularis et Echinococcus granulosus sensu lato sur des laitues et des baies de plusieurs pays de l’UE, y compris des échantillons de baies provenant des Pays-Bas. Bien que les résultats aient représenté une étape importante dans la compréhension de la contribution des sources alimentaires aux infections humaines, la viabilité des œufs n’a pas pu être évaluée.

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