L’intérêt pour les aliments sains s’est rapidement accru chez les consommateurs et les fabricants d’aliments au cours des dernières années. Des recherches antérieures ont montré qu’en plus de l’information nutritionnelle, des facteurs non sensoriels tels que la taille des portions et la couleur et la forme de son emballage peuvent tous façonner la perception qu’a le consommateur d’aliments sains.

Cependant, il est moins clair comment les noms de marque pourraient influencer les perceptions d’aliments sains. C’est en dépit de cela étant l’un des indices externes les plus importants pour l’évaluation des produits et qui a été montré pour affecter la qualité perçue des produits et des marques.

Dans ce qu’ils croient être la première étude du genre, des chercheurs de l’Université de Miyagi au Japon et de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni ont cherché à savoir si les sons présents dans des marques fictives influeraient sur la salubrité attendue des aliments.

La conclusion? « Nous démontrons que les sons phonémiques avec des fréquences plus élevées (par rapport aux fréquences inférieures) (p. ex., /f, s, i, e/ vs. /b, d, g, o, u/) sont perçus comme étant plus sains », ils ont révélé.

Leurs recherches se composaient de quatre études. Dans l’un d’eux, les participants ont été informés qu’on leur montrerait les noms fictifs de marque de certains produits alimentaires et qu’ils devaient les évaluer en fonction de la salubrité attendue, du tastiness, du nombre de calories et de la présence de trois macronutriments (lipides, protéines, glucides).

Cela a révélé que les marques fictives d’aliments contenant des sons à plus haute fréquence devaient être en meilleure santé par rapport à ces marques fictives contenant des sons à basse fréquence.

Dans une deuxième étude, les participants devaient indiquer quel nom fictif de marque de produit semblait plus sain, et par combien (plus savoureux/plus de sel/plus de sucre/plus de calories). Encore une fois, cela a démontré que les participants s’attendaient à ce que les noms fictifs de marque contenant des sons à fréquence plus élevée soient plus sains que ceux qui contiennent des sons de basse fréquence.

Dans une autre étude, les participants ont lu les instructions suivantes : « Une entreprise mondiale est sur le point de lancer de nouveaux produits alimentaires à l’échelle internationale et cherche à déterminer les noms de marque appropriés et leurs impressions. Il n’y a pas de bonne réponse, alors il suffit de suivre votre instinct.On a ensuite montré aux participants les noms fictifs et on leur a demandé de faire leurs choix et de les évaluer. Encore une fois, les noms avec des sons de fréquence plus élevés (par rapport aux sons de fréquence inférieurs) ont été perçus comme étant plus appropriés pour les aliments sains. Les participants s’attendaient également à moins de calories, moins de sel et moins de teneur en matières grasses de la part des marques qui incorporaient des sons de fréquence plus élevés (par rapport aux sons de fréquence inférieurs).

Bien qu’il ait été constaté que les sons à fréquence plus élevée modifient la perception des aliments salés pour la santé, le rôle des sons n’a pas été observé dans la perception des aliments sucrés pour la santé.

Les fréquences plus élevées semblent « plus saines »

Pourquoi l’association entre les hautes fréquences et la perception de la santé? Les auteurs ont suggéré que c’était à la recherche précédente suggérant que les sons de basse fréquence (tels que le grognement des grands animaux) tendent à être associés à la plus grande taille et à la lourdeur, alors que les bruits de fréquence plus élevée sont souvent associés à la petitesse et à la légèreté (telles que le gazouage des oiseaux).

De même, les consommateurs d’aliments sains sont souvent décrits en termes de « petites portions » et d’« aliments légers » (par rapport aux grandes portions et aux aliments lourds). Compte tenu de ces données, les chercheurs ont prédit que les noms fictifs de marque contenant des sons de fréquence plus élevée (p. ex., f, s, i, e) (par rapport aux sons à basse fréquence, p. ex., b, d, g, o, u) seraient perçus comme étant plus sains.

Limites de l’étude

« Ces résultats fournissent des indications exploitables à ceux qui veulent développer des marques de produits alimentaires et révèlent leur lien important avec les perceptions des consommateurs à l’égard des aliments sains »,dit les chercheurs.

Ils ont toutefois souligné que tous les résultats proviennent de participants japonais.

« Étant donné que l’onomatopée et le symbolisme sonore semblent plus courants dans la langue japonaise que dans d’autres pays/langues »,ils ont dit: « On peut s’attendre à ce que les participants japonais y soient plus sensibles que ceux d’autres pays. D’autres recherches sont donc nécessaires pour reproduire nos résultats chez les participants non japonais.

Source

« Construire des noms d’aliments sains: Sur le symbolisme sonore de la nourriture saine »

Qualité et préférence des aliments

Kosuke Motokia, Parc Jaewoo, Abhishek Pathakd, Charles Spencee

DOI: 10.1016/j.foodqual.2020.104157

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